15 décembre 2015

EMME WOBO [nous sommes ensemble]


Le savant assis sur le TATUNDA ("rocher plat") :

 "La parole est comme un oignon :
Tu enlèves une pelure, il y en a une autre.
Tu enlèves, tu enlèves, tu cherches le noyau… 
Mais ça n’en finit pas."


Et d'autres savants des quartiers font écho :

"Pour parler, il faut connaître."     "Ce que tu ne connais pas, c’est la nuit pour toi."
"Il faut ensuite bien se connaître."     "Tout le monde n’est pas habilité à parler."
"Cèli Yaja ni gunaan tuli, C’est la parole qui a conduit Yaja en esclavage."


"Quand tu viens demander la protection, on ne peut pas te refuser.
On sacrifie et on jure de ne pas trahir. On est ajoutés."
"Désormais, on est les mêmes. Toute origine antérieure est nulle.
À LA QUESTION : D'OÙ VIENS-TU ?  ON RÉPOND :
JE VIENS D'ICI."


"L'homme est né pour la souffrance, la douleur est son être"     "Quand on s'installe dans un village, on est les mêmes"     "Il fallait protéger par des interdits, nos interdits ce sont nos lois"     "La parenté chez les Dogons, c'est les pieds de la calebasse"     Vous les Blancs, vous aimez nos pilons et nos vieux"


etc…


POUR VANTERIE

AG veut faire entendre/voir/lire la partition que se donnent quelques groupes
dogons du Mali pour vivre ensemble, informant ainsi la question universelle de "comment faire société dans la pluralité". Un texte oral total, poème-épopée-mythe-histoire, accompagné de nombreuses photographies en noir et blanc. AG suggère d’apprécier ce texte comme le "poème fondateur" (et agissant sur le réel) d’une société par ailleurs largement fantasmée, voire sanctuarisée.
AG vit au sud de la France. Il a publié une vingtaine de livres.
Outre la poursuite d'un chemin d'écriture au long cours, il donne des lectures pu-
bliques, participe à des festivals de poésie et anime un blog (l'okibou.blogspot.com)
qui fourmille de propositions littéraires et artistiques variées et réjouissantes.

POUR CONSULTER ET PLUS…
at.agneau@wanadoo.fr
Bientôt : http://www.atelierdelagneau.com/

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